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Médecins déçus : Pourquoi certains veulent quitter l’assurance maladie
Les discussions entre les médecins et l’Assurance maladie semblent mal parties. Les généralistes et spécialistes, espèrent des hausses de tarifs. Ils ont eu une petite hausse de 1,50 euro dans le coût de leurs consultations le 1er novembre 2023. Cette hausse, imposée faute d’accord, a poussé des milliers de médecins à penser à quitter l’accord. Même si cela pourrait affecter financièrement leurs patients.
Le nombre de médecins rejoignant le mouvement initié par Jérôme Marty, président de l’Union française pour une médecine libre (UFML), hausse très vite. Plus de 4 800 médecins ont déjà dit qu’ils pourraient quitter l’Assurance maladie. Cela contre moins de 3 000 avant les dernières négociations en février. La dernière offre de l’Assurance maladie n’a pas convaincu, même les principaux syndicats MG France et Avenir-Spé-Le-Bloc, majoritaires chez les généralistes et spécialistes, hésitent à signer la convention en l’état. Leur accord est crucial pour sortir de cette situation difficile.
Qui choit ? Ce qui inquiète dans tout le pays
Les médecins généralistes qui décident de leurs tarifs créent des soucis à l’Assemblée nationale. Depuis le début de 2023, le député Xavier Albertini se demande comment stopper cela sans rendre les consultations plus chères pour les patients modestes. Soumya Bourouaha, députée Nupes de Seine-Saint-Denis, partage les mêmes inquiétudes. Un an plus tard, le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, essaie de rassurer. Il dit que le nombre de médecins généralistes non conventionnés a diminué de 917 à 399 entre 2012 et 2021. Il oublie cependant de compter les médecins généralistes spécialisés. Ils étaient 572 à fixer librement leurs tarifs il y a deux ans.
En regardant l’annuaire des médecins sur la plateforme Ameli, accessible à tous les patients, on voit une hausse du nombre de médecins généralistes non conventionnés. Une simple recherche montre 953 médecins qui fixent eux-mêmes leurs tarifs, avec très peu de remboursement pour les patients.
Parmi eux, 172 pratiquent aussi l’acupuncture ou l’homéopathie. Même s’ils ne sont qu’un peu plus de 1% des médecins généralistes libéraux, on en trouve presque partout en France, même dans les zones médicalement défavorisées. En Auvergne-Rhône-Alpes, une centaine de médecins fixent leurs tarifs, et près de 300 en région parisienne ne sont pas conventionnés avec l’Assurance maladie.
