La fiscalité locale constitue une véritable bombe à retardement qui va durement frapper les ménages. Les impôts locaux et les taxes foncières peuvent très vite grignoter une part importante du budget familial. Ce qui peut avoir des répercussions importantes sur le pouvoir d’achat des ménages.
La fiscalité locale : La hausse des taxes foncières
L’annonce récente des hausses de taxes foncières décidées par les municipalités a créé une vague d’inquiétude parmi la population, largement relayée par les médias. Il est important de comprendre que, pour une partie de cette hausse (soit 7,10%), elle est due à une indexation sur les prix à la consommation, en lien avec l’inflation. Le reste provient de décisions des municipalités de hausser les taux, où même Paris n’est pas la championne avec une hausse de +52% – certaines villes plus petites ont augmenté leurs taux de 110%, 120%, voire 150%.
D’autres hausses d’impôts locaux ont de même fait la une de l’actualité. Notamment la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, la taxe sur les logements vacants. Ou encore la taxe sur l’enlèvement des ordures ménagères. Tout ceci s’explique par le besoin pressant des municipalités en ressources financières.
Les raisons sont multiples, entre autres l’inflation des prix de l’énergie. Ou la hausse des dépenses liées aux transferts de charges de l’État, et les nouvelles dépenses. Cela comme l’embauche de personnel pour une police municipale.
La suppression de la taxe d’habitation : une répercussion importante
La suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales continue d’avoir des répercussions importantes. Bien que compensée par l’État, cette suppression met les municipalités dans une situation difficile. Car elles cherchent à regagner leur autonomie financière. Deux événements futurs auront un impact majeur sur la hausse des impôts et taxes locaux dans les années à venir.
Tout d’abord, la révision des bases cadastrales, qui sont utilisées pour calculer toutes les taxes sur les biens immobiliers. Les valeurs actuelles datent de 1970, et les tentatives de révision politique depuis 1990 ont échoué à plusieurs reprises. Il est désormais question de 2028 pour une révision. Il est certain que l’illusion actuelle doit prendre fin. Même si l’État doit mettre en place des mesures pour protéger les ménages les plus délicates.
Le transfert de la politique du logement vers les collectivités locales
Emmanuel Macron souhaite déplacer la majeure partie de la politique du logement vers les collectivités locales. Surtout les communes, dans le cadre de la décentralisation. Les déclarations du ministre du Logement lors des Entretiens du logement à Inxauseta, fin août au Pays basque, ont clairement indiqué le rôle accru des maires à l’avenir.
La réduction programmée du budget national, réduit peu à peu les financements, en est le reflet. Des signes tels que l’assouplissement du zonage et la délégation aux communes de la régulation des loyers montrent clairement cette tendance. Ce transfert de responsabilité vers les élus locaux les rendra davantage responsables des résultats devant leurs concitoyens, dans une relation de proximité exigeante.