L’Euro est en chute libre, atteignant son niveau le plus bas de l’année. Cette baisse soulève des questions sur la possibilité d’atteindre un plancher. Nous explorons son impact potentiel sur vos finances.
Le dollar domine grâce à la croissance Américaine : Zone euro à son niveau le plus bas
La croissance économique américaine surpasse souvent celle de la Zone Euro depuis 1995. Cela même en période de crise. En 2022, la Zone Euro a brièvement surpassé les États-Unis. Mais cette exception confirme la tendance. En 2023, la croissance américaine dépasse nettement celle de la Zone Euro.
Depuis 1995, le PIB américain a grimpé de 93,4%, contre 50% pour la Zone Euro, excluant l’inflation. Cette tendance devrait s’accentuer avec des indicateurs économiques avancés. Elle montre une économie américaine évitant de justesse la récession. Tandis que la Zone Euro plonge. De plus, le taux de chômage est bien plus bas aux États-Unis, à 3,5%, contre 6,5% en moyenne dans la Zone Euro depuis le début de 2023. Le dollar profite clairement de cette situation.
Le Dollar domine grâce à des taux d’intérêt supérieurs
Les taux d’intérêt en faveur du dollar accentuent son avantage sur l’euro. La Fed affiche un taux objectif des federal funds de 5,50%. Cela comparé au taux refi de la BCE à 4,25%. De plus, les écarts de taux des obligations d’État à 10 ans penchent clairement en faveur du dollar, avec le Bond américain à 4,3% contre seulement 2,6% pour le Bund allemand. En bref, la baisse de l’euro par rapport au dollar est à la fois attendue et susceptible de continuer.
Les atouts de la dépréciation de l’euro face au dollar
La dépréciation de l’euro sous 1,10 dollar offre plusieurs atous. Elle favorise les exportations, améliore la compétitivité des produits nationaux. De plus, elle encourage les investissements étrangers, et limite les fuites de capitaux. Ces évolutions positives se traduisent par une croissance potentielle de 0,5 point de PIB en cas de dépréciation annuelle de 10% de l’euro/dollar. Cela peut apporter un soutien précieux dans le contexte économique actuel.
L’euro au plus bas et les risques inflationnistes : Une possible crise politique en vue
La dépréciation de l’euro face au dollar pourrait accroître l’inflation en Europe. Elle impacte le pouvoir d’achat, la consommation et la croissance. Cela pourrait de même affaiblir l’euro davantage et mettre en péril la crédibilité de l’UEM. Des hausses de taux d’intérêt des obligations d’États, notamment en Grèce, en Italie et en France.
Elles pourraient raviver la crise de la dette publique. La baisse de l’euro, malgré ses avantages potentiels, pourrait très vite être éclipsée par les tensions inflationnistes et une possible crise politique au sein de l’UEM. Cela souligne la fragilité actuelle de la situation en Europe.