Pénurie à domicile : Vincent Vincentelli, directeur à l’UNA, alerte sur la baisse alarmante des aides à la toilette et à l’alimentation. Des aides réduites au quart d’heure.
Défi du bien vieillir : Manque de personnel et boom des refus à Domicile
La loi sur le « bien vieillir » revient à l’Assemblée pour anticiper la vieillesse. Après le scandale Orpea, la méfiance envers les Ehpad grandit, poussant les Français à rester chez eux. Une étude IPP souligne le besoin urgent de recruter pour la prise en charge des aînés. Mais les entreprises d’aide à la personne peinent à répondre à la demande. Les emplois manquent d’attrait.
Vincent Vincentelli de l’UNA constate un « boom des refus ». La survie à domicile remplaçant la vie pour les personnes âgées. L’étude IPP prévoit une hausse des effectifs de 40% en 20 ans. Un défi colossal déjà insurmontable en 2022.
Pénurie à domicile : Salaires, finances, et plans d’aide en question
Les salaires ne suivent pas ! Le Ségur n’a offert qu’un rattrapage insuffisant. Il laisse des conditions de travail détériorées. La majorité des emplois sont à temps partiel. Même avec une hausse salariale. Elle reste en dessous du SMIC.
L’État reconnaît le besoin de fonds pour la dépendance. Mais selon l’IPP, il faudrait 4,5 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2040 pour accompagner le « virage domiciliaire ».
Un tarif plancher national d’intervention est fixé à 23 euros de l’heure, une modeste hausse de 1 euro depuis 2022. Cependant, le coût réel est estimé à environ 32 euros. Ce qui risque de conduire à des plans d’aide de plus en plus réduits.
Pénurie à domicile : Minutes comptées, fatigue croissante, et coûts en question
Que signifie un quart d’heure d’intervention ? Cela implique de minuterie : une minute de plus non financée. Les plannings chargés haussent les déplacements. Ils accroissent fatigue et maltraitance envers les personnes âgées. Les associations à but non lucratif, représentant les intervenants auprès des aînés, peinent à recruter et à financer les heures nécessaires.
La question cruciale émerge : qui supporte le coût des interventions à domicile ? Les personnes âgées ou la nouvelle branche créée ? Le barème légal à 23 euros n’est souvent pas respecté. Les structures risquent la faillite s’ils ne dépassent pas ce tarif.
Vers un changement de modèle : Fin de la tarification horaire en question
Quelles sont vos préconisations ? La ministre propose d’adapter le modèle des services de soins infirmiers à domicile, avec une sortie définitive de la tarification horaire annoncée dans les prochains mois. Cependant, l’amendement gouvernemental à la proposition de loi « bien vieillir » prévoit une expérimentation jusqu’en 2027.
Une démarche qui soulève des tracas, car d’ici là, en 2027, les services risquent de se raréfier, sans bilan concret de cette expérimentation.