Lidl justifie le recours aux tomates marocaines et aux fraises espagnoles au lieu des françaises. Les raisons derrière ce choix sont expliquées par l’enseigne. Elle offre des explications sur sa sélection de légumes et fruits. Explorez les raisons de Lidl pour choisir des produits étrangers plutôt que français. Une démarche que l’entreprise souhaite clarifier.
Lidl choisit des tomates marocaines et des fraises espagnoles : La colère des agriculteurs s’explique
Les agriculteurs expriment leur colère face à la montée en puissance des légumes et fruits étrangers dans les grandes surfaces. C’est une source de tension majeure. En France, 36% des tomates consommées sont maintenant importées. Selon l’Établissement national des produits de l’agriculture et de la mer, la production locale de fruits et légumes a baissé. Elle passe de 65% en 2005 à 60% en 2019.
La grande distribution, cependant, tente de justifier sa position. Lidl, par exemple, affirme avoir 20 options de fruits et légumes bio, dont 11 sont français. Michel Biero, le président de Lidl France, souligne la saisonnalité et la disponibilité des produits. Il reconnait toutefois que, le 1er février, tous les produits ne sont pas français, mentionnant surtout les courgettes.
Cette situation souligne le défi pour les grandes surfaces de garantir une offre diversifiée tout en répondant aux attentes des agriculteurs et des clients pour des produits locaux et de saison.
Prix des légumes : Les défis et les engagements d’enseigne
La comparaison entre les tomates cerises françaises et marocaines révèle un écart de coût important. Cela avec la version française étant 2,4 fois plus chère. Michel Biero de Lidl annonce des plans pour choisir les productions françaises dès qu’elles seront disponibles.
Cependant, certains prix, en particulier pour les tomates marocaines, créent des critiques. Selon le site des chambres bretonnes d’agriculture, le prix moyen en magasin pour la tomate cerise française est 2,4 fois plus élevé que la version marocaine. Pour les tomates cocktail et rondes, l’écart est moindre (1,4). Cette disparité est notable compte tenu de la hausse de la part de marché de la tomate cerise dans les achats des ménages français. Elle passe de 7,8% en 2015 à 14,3% en 2020. Les importations ont haussé de 40% en cinq ans. Elles vont aller plus de 425 000 tonnes en 2022.
Michel Biero reconnaît les soucis des agriculteurs sur les prix et les normes. Il souligne les efforts de Lidl pour favoriser les produits français autant que possible, surtout pendant la pleine saison des tomates en été, afin de répondre aux attentes des clients et de rester compétitif sur le marché.
