Je préfère les tomates de mon jardin et je me demande si celles du magasin ont moins de goût. Les tomates maison semblent offrir une saveur plus authentique. Cette tendance à préférer ses propres récoltes reflète peut-être un désir de saveurs plus riches.
» Je préfère les tomates de mon jardin » : À la recherche du goût perdu
Au Salon de l’agriculture, certains trouvent que les tomates manquent de goût aujourd’hui. « Toutes ont le même goût, je préfère celles de mon jardin », dit un visiteur. D’autres critiquent celles cultivées en hiver ou importées. Mais est-ce vrai ? Ont-elles vraiment perdu leur goût ?
Depuis les années 1990, les gens se plaignent de la qualité des tomates. Louis McLeod, chercheur, explique que la sélection des variétés était surtout pour le rendement et la résistance aux maladies. Les consommateurs veulent retrouver le goût d’avant. « On a oublié de choisir des variétés pour le goût », dit-il. Peut-être que cela va changer. Les gens veulent des tomates qui ont vraiment du goût.
Entre conservation et saveur perdue
De plus, les variétés choisies ont mis l’accent sur « la durée de conservation et l’homogénéité des fruits » au lieu du goût, explique Louis McLeod. « Les agriculteurs sont payés pour le rendement, pas pour le goût », souligne-t-il.
Les conditions environnementales jouent aussi un rôle. D’ailleurs, une tomate doit être cultivée en pleine terre, en saison, sous le soleil, pour avoir toutes ses qualités. « Une tomate de saison est toujours meilleure qu’une hors saison, elle a plus de luminosité », dit l’ingénieur de l’Inrae spécialisé en recherche génétique végétale. Une tomate trop irriguée est fade : plus elle a d’eau, moins elle a de goût concentré. Les clients veulent retrouver le vrai goût des tomates.
Tomates du jardin : Entre goût et choix variétaux
Le goût de la tomate dépend de l’équilibre sucre-acidité, mais aussi de la texture, de la taille et d’une trentaine d’arômes. Le froid bloque ces arômes, même des tomates savoureuses. Anne-Claire Goyer, productrice en Bretagne, parle de « recherches variétales » qui ont beaucoup évolué.
Pour ses tomates cerises, elle a choisi des variétés moins productives mais plus goûteuses. « C’est un compromis : quand il y a du goût, ce sont des tomates moins productives », explique-t-elle. Les choix variétaux sont cruciaux pour retrouver le vrai goût des tomates.